Le potentiel d'action, autrefois et encore parfois appelé influx nerveux, correspond à une dépolarisation transitoire, locale, brève et stéréotypée de la membrane plasmique des neurones, selon une loi du tout ou rien. La membrane plasmique présente une perméabilité sélective, modulable par différents facteurs comme son degré de polarisation ou par des neurotransmetteurs, à l'égard de différents ions (en particulier, sodium, potassium, chlorure et calcium). La différence de concentration ionique résultante détermine la valeur locale du potentiel transmembranaire. Au repos, il existe un potentiel transmembranaire d'environ -70 mV : c'est le potentiel de repos, ce qui pour une membrane de 7 nm d'épaisseur donne un champ électrique de : E = 10 000 000 V/m Le potentiel d'action est constitué d'une succession d'événements : une dépolarisation transitoire et locale de cet état de repos, d'une amplitude spécifique de +100 mV, le potentiel de la membrane interne passant de -70 à +30 mV, une repolarisation de la membrane interne dont le potentiel repasse à -70 mV, une hyperpolarisation, pour les cellules non myélinisées, où le potentiel diminue plus qu'à l'état basal (-80 mV), pour ensuite retourner à -70 mV. Durant ce temps on ne peut plus induire d'autre potentiel d'action, c'est la période réfractaire. Le potentiel d'action dure entre 2 et 3 millisecondes.
|
|