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En psychiatrie, la dépression est un trouble de l'humeur. Le terme provient du latin depressio, « enfoncement ». C'est autour du dix neuvième siècle que le terme est apparu dans son usage psychologique. La dépression caractérise essentiellement un état de perte de motivation ou d'élan vital chez un individu, associé ou non à différents symptômes. Les symptômes les plus caractéristiques sont une perte d'espoir, d'envie, d'estime de soi. D'autres signes peuvent survenir, tels que l'anxiété ou l'angoisse, la fatigue, la tristesse, des pensées négatives, des idées noires, des intentions suicidaires ou d'autres modifications de l'humeur et, dans certains cas extrêmes, des hallucinations. Pour des psychanalistes, la dépression est "un état pathologique de souffrance psychique consciente et de culpabilité, accompagnée d'une réduction sensible des valeurs personnelles et d'une diminution de l'activité psychomotrice et organique, non attribuable à une déficience réelle". Il est par ailleurs indispensable de différencier une "dépression" d'un "sentiment dépressif" (ou dépressivité) ces dernières ne relevant pas du registre de la psychopathologie. Certains courants de la psychiatrie moderne confondent ces deux états et les traitent de la même manière - c'est-à-dire avec des antidépresseurs - ce qui recèle le risque de transformer l'une (le sentiment dépressif) en l'autre (dépression pathologique) avec les conséquences que l'on imagine notamment sur la durée de la souffrance ainsi induite. La dépression, souffrance comparée au deuil, pose aussi la question de son statut en psychanalyse et notamment en psychopathologie psychanalytique : y a-t-il une unité clinique de la dépression ? La dépression ne constitue pas une entité comme la névrose, elle n'est pas structure nosographique, là où en psychiatrie, la dépression constituerait un trouble mental à part entière. |
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